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Statue de Stevenson à Bouchet Saint Nicolas
Départ de Bouchet Saint Nicolas vers Pradelles : 21 kms
Je traverse le village et m’attarde devant la statue de Stevenson.
D’après les infos des randonneurs, cette étape est relativement plate. Ouais super !
Effectivement la piste en terre est plate, de part et d’autre des champs déjà fauchés. Au loin des petits volcans me rappellent dans quelle région je suis.
Je mouline bien, fait claquer les bâtons, un couple d'Australiens me suit, un autre de Français un peu plus loin.
C’est encore raplapla, mal signalé, mais ça va. Un peu de cailloux de temps en temps.
Gite '' la Retirade '' à Bouchet Saint Nicolas
D’un coup je bute sur une caillasse et m’étale comme une merde en poussant un cri de détresse. Le sac à dos me gêne pour me relever. Heureusement mes poursuivants m’aident. Petites égratignures au coude et au genou.
Je me relève, un peu pantois, et repars de plus belle.
Traversée du village LANDOS, je continue pendant que les autres s’arrêtent pour acheter de quoi manger. J’avais acheté un repas froid au gite.
Encore du plat, je me trouve en face d’une route goudronnée, à gauche un petit chemin, à droite une piste en terre légèrement montante. Pas de signalisation, il reste à gauche ou à droite. Je vire à droite et doit faire 300 mètres pour avoir confirmation de mon bon choix.
champs à Bouchet Saint Nicolas
Encore des champs, traversée en bordure d’un village dont le nom n’est pas mentionné. Un peu de monta cala.
Disons que c’est de plus en plus valloné. Je traverse ‘' un lieu dit '' ARQUEJOLS, la route descend et traverse un vallon et sa rivière surplombés par un viaduc de 42 mètres de haut. Des touristes circulent sur la voie désaffectée en pédalant sur des chariots.
Là commence ‘’ l’escalade ‘’ qui n’en finit plus, un gros dénivelé. A chaque fin de colline abrupte, une autre se présente. C’est sans fin. J’en profite pour m’arrêter et me sustenter.
J’ai les pieds en compote, les plantes, les chevilles, je n’ose pas quitter les chaussures de crainte de ne plus pouvoir les remettre. Mes poursuivants me suggèrent de les enlever. Effectivement je les fais ‘' respirer ‘’.
Pas de vache, de dindon, de ti zozio. Rien, il faut juste marcher.
15 à 20 minutes d’arrêt, il faut continuer. Je suis très fatigué. Il était prévu que je déciderai de prendre la décision de continuer ou pas.
La reprise est dure, je ne peux que continuer vers Pradelles. Au fur et à mesure, l’idée de mettre fin à ce voyage m’envahit.
Une longue descente très caillouteuse me ‘’ détruit '' les jambes. Bien qu’elle mène au village, la fatigue prend le dessus sur ma volonté de continuer.
L’entrée dans le village et ma décision me remontent le moral. Il est 15 h environ.
Je prends possession de ma chambre dans le gite réservé et téléphone à la ‘’ Malle postale ‘’ pour lui demander quand la navette passera à Pradelles le lendemain. La réponse ne me convient pas, 16 h 00. Je ne me vois pas rester un jour pour repartir. Je rappelle pour demander si il y avait une navette dans les heures à venir, coup de bol, il restait une place.
Je peux partir vers 17 h00, je serai à Puy en Velay vers 18h00.
Au Puy, le conducteur m’a déposé devant le gite ‘’ les Capucins. Je récupère la ‘’ Clio ‘’ et décide de passer la nuit au gite car je ne me vois pas conduire de nuit.
Vers 20 h je descends pour manger. J’ai des difficultés à marcher correctement. Heureusement à 2 ou 300 mètres je trouve un resto asiatique, nems, riz et une demi bouteille de rosé.
Retour pour dormir à 21h00, réveillé à 8h00, si on compte bien 11 h de repos.
Le lendemain je marche comme un canard pour prendre à 10 mètres le petit déjeuner.
Retour à Nice tranquillou dans ma Clio.
Pas de regret, j’ai pris une décision raisonnable. Une fois de plus je me rends compte que j’ai plus de 77 ans.